Minute de silence au conseil municipal en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty

C’est par d’émouvantes paroles que s’est ouvert le conseil municipal de Sucy qui se tenait lundi soir, à la Maison des Familles pour rendre un vibrant hommage à Dominique Bernard, professeur de français à la cité scolaire Gambetta d’Arras, assassiné en s’interposant pour protéger les élèves.

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Un hommage qui s’adressait également à Samuel Paty, professeur d’histoire – géographie, également assassiné il y a trois ans. Invité par le maire à s’exprimer devant le conseil municipal, Christophe Banet, lui-même professeur d’histoire – géographie et d’éducation morale et civique au lycée Christophe Colomb, est intervenu en son nom propre mais après avoir recueilli les mots de ses collègues comme il l’a expliqué. « Nous pensions que l’acte commis contre notre collègue Samuel Paty était et resterait l’exception, une exception horrible et effroyable mais une exception. Or, l’effroi et la sidération nous saisissent de nouveau avec l’assassinat par un fanatique de Dominique Bernard, professeur de lettres. Effroi et sidération car cette fois, le terroriste est entré dans un établissement scolaire, sanctuaire de la République ».

Et comme le soulignait Marie-Carole Ciuntu, « attaquer l’école, c’est attaquer la République ». « Notre République doit faire face aux attaques terroristes sous des prétextes religieux. Elle en est parfaitement capable dès lors qu’elle pose le bon diagnostic et qu’elle en tire toutes les conclusions. Avons-nous tiré tous les enseignements de l’assassinat de Samuel Paty ? (…) Sur la sollicitation de la propre sœur de Samuel Paty, une commission d’enquête est actuellement en cours au Sénat sur les menaces et agressions contre les enseignants ». Et le maire de conclure : « La France doit bien faire comprendre qu’elle ne transigera pas avec ses valeurs. Elle doit fermement rappeler à ceux qu’elle accueille sur son sol qu’ils doivent adhérer à ses valeurs, à plus forte raison quand ils ont eu la chance de s’instruire sur les bancs d’une école publique, gratuite et de grande qualité ».

Tous se sont ensuite recueillis dans une minute de silence en hommage aux deux enseignants.