Opération Panneaux à l’envers

NON à la prison de Noiseau !
OUI à l'agriculture !

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NON à la prison de Noiseau !
OUI à l'agriculture !

Ce mercredi, la Sénatrice, Marie-Carole Ciuntu, remettra au gouvernement, un courrier émanant de Ludovic Naudier, 4ème génération d’agriculteurs à Noiseau. Le jeune homme de 19 ans défend ardemment les terres de ses aïeux sur lesquelles il compte bien poursuivre l’activité familiale.
Le 14 janvier, en visite à Caen, le premier ministre a martelé son soutien aux agriculteurs. C’est donc tout naturellement que Ludovic Naudier l’invite à venir à Noiseau pour faire la démonstration de l’utilité de maintenir cette activité à Noiseau plutôt que d’ériger une prison sur ces terres agricoles. « D’autant que nous sommes la plus grande réserve de terres agricoles de la première couronne parisienne », insiste Marie-Carole Ciuntu, Sénatrice du Val-de-Marne et auparavant maire de Sucy, qui porte haut, depuis le début, le flambeau du refus de la prison. « On marche sur la tête reprend la sénatrice, rappelant par-là même, le nom de l’opération « Panneaux à l’envers », menée par les jeunes agriculteurs de toute la France et à laquelle s’est associée Sucy depuis ce lundi 22 janvier. « On ne peut pas parler d’autosuffisance alimentaire et grignoter progressivement nos surfaces agricoles franciliennes ». Depuis la mi-novembre, des panneaux d’entrée de ville sont retournés pour signifier la solidarité avec les agriculteurs confrontés à une inflation de normes et à des injonctions contradictoires. « Avec le maire de Sucy, Olivier Trayaux, nous avons contacté les maires de communes environnantes et nous ne devrions pas être les seuls à retourner les panneaux pour marquer notre solidarité ». Noiseau a d’ores et déjà répondu « oui ». Des communes du plateau briard devraient suivre.

Un diagnostic archéologique sur le terrain visé

L’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) vient de décider d’enclencher un diagnostic archéologique sur les terrains visés par le projet de prison. « Ces terrains, nous le savons, recèlent un système d’irrigation en terre cuite vieux de plusieurs siècles qui constitue un atout important pour nos villes, précise Marie-Carole Ciuntu. Utiliser ces systèmes d’irrigation existants peut permettre d’éviter des inondations à répétitions pour nos villes. J’ai déjà eu un contact avec le président du Conseil Départemental dont les services (notamment la DSEA - Direction des Services de l’Environnement et de l’Assainissement) devront aussi se pencher sur le rôle en matière de drainage de ces installations ancestrales ». Les conséquences dommageables de leur disparition avaient déjà été signalées au Ministère de la Justice par la ville de Noiseau, sans qu’aucune suite n’ait été donnée. Le dossier prison est loin d’être bouclé. La mobilisation se poursuit !